Les Métiers du Cheval
La filière équestre professionnelle

Définition du métier

Très vieux métier, né lorsque les humains se sont mis en tête d'utiliser le cheval comme outil de travail et comme moyen de locomotion. Du paysan, au militaire en passant par le notable, ils ont conduit les chevaux sur des terrains plus ou moins durs, plus longtemps que ne le supportaient les sabots des animaux. Il fallut alors trouver une solution pour que ceux-ci ne se blessent pas et continuent de travailler. On inventa alors la chaussure pour chevaux, et de façon empirique, on améliora les techniques de la ferrure.

Spécialiste du pied, le maréchal-ferrant est un maillon indispensable au bien-être et à la bonne santé du cheval tout au long de sa vie de travail. Son savoir-faire doit être irréprochable. Il doit évoluer avec les connaissances scientifiques qui s’accroissent continuellement. Il doit être compétent en locomotion, en pathologie et en orthopédie. Il a également une fonction de conseil et peut orienter le client vers un vétérinaire, voire un ostéopathe. Il ne peut pas faire de traitement, sauf sur prescription et sous le contrôle d’un vétérinaire.

Ministère concerné par la formation

Les diplômes d’Etat sont délivrés par le Ministère de l’Agriculture.

Condition d’accès & diplôme

Depuis la publication d’un décret en 1998, l’installation d’un maréchal-ferrant ne peut être faite que par des professionnels titulaires d'un diplôme homologué.

Formation

Selon les âges et les préférences, on peut choisir entre la formation initiale (formation des lycées), l’apprentissage (de 16 à 26 ans, dans les centres de formations d’apprentis) et la formation continue (à partir de 16 ans et pour les adultes qui sont accueillis dans les centres de formations professionnelles et de promotion agricole).

Diplômes

Le choix se fait entre deux diplômes, choix fait selon le niveau scolaire de l’élève :

  • certificat d’aptitude professionnelle agricole (CAPA), option maréchalerie (niveau V) ;

  • brevet d’enseignement professionnel agricole (BEPA), option maréchalerie (niveau V).

Ces diplômes se préparent en deux ans après la classe de troisième.

1ère voie : l’apprentissage. Il se prépare au cours d’un cycle de 600 heures dans un centre de formation d’apprentis (CFA) ou en section d’apprentissage ou en unité de formation par apprentissage.

2e voie : la formation continue. Elle dure 600 heures dans un centre de formation d’apprentis (CFA).

Une de ces conditions d’accès est indispensable :

  • un niveau 3e de collège ;

  • être titulaire d’un CAP, ou d’un CAPA, ou d’un diplôme obtenu à l’issue d’un cycle de détermination des lycées ;

  • justifier d’un niveau de scolarité de seconde générale et technologique ou d’un an d’activité professionnelle à temps plein à l’entrée en formation.

La formation est assurée par modules généraux (expression, communication et langue française, langue étrangère et activités physiques, vie sociale, civique et culturelle, mathématiques et traitement de données), par modules professionnels (filière cheval, la matière et le vivant, connaissance du cheval) et par module de la spécialité (fonctionnement et résultats du système d’entraînement, conduite d’un processus d’entraînement et d’exploitation du cheval de compétition). On peut poursuivre ses études jusqu’au baccalauréat professionnel ou au brevet de technicien de maréchalerie.

Emploi

Environ 1300 maréchaux-ferrants sont inscrits à la Chambre des métiers. Parmi eux, 130 sont salariés et 25 sont des femmes. Ils ne sont pas équitablement répartis sur l’ensemble du territoire. Certaines régions manquent de maréchaux malgré un équilibre relatif entre l’offre et la demande. Les maréchauxferrants travaillent souvent seuls et proposent des ferrures d’entretien ou correctrices.

 Point de vue : métier de contact avec le cheval, il est cependant très contraignant et traumatisant au niveau des articulations du maréchal en raison de la position du dos. Il n’est pas rare que les professionnels arrêtent d’exercer ce métier pour des raisons de santé. Le créneau professionnel n’est pas complètement bouché, il faut en profiter tant qu’on est jeune.

  • Union française des maréchaux-ferrants

  • Ecole centrale de maréchalerie de l'Etat

  • Ecole nationale professionnelle des Haras nationaux

  • Fédération nationale des artisans ruraux