Les Métiers du Cheval
La filière équestre professionnelle

Définition du métier

Peut-on apprendre l’équitation de cirque ? Sans doute, puisque depuis des dizaines d’années, on y voit se produire des écuyers, des cavaliers, des voltigeurs, des dresseurs à pieds ou à cheval. Évidemment, certains artistes y sont nés. Ceux-la baignent dans cette ambiance depuis leur enfance, et d’ailleurs ils n’y font pas que du cheval, ils jonglent, ils font les clowns, de la gymnastique. On le voit bien dans le cirque Gruss où chacun dans cette famille fait de tout.

On peut parler d’une nouvelle génération de circassien avec Bartabas et ses spectacles ou encore avec Bruno Boiliveau qui monte des numéros ou des spectacles de cirque. Maurice Galle mérite certainement un coup de chapeau : il aura été celui qui a mis le feu aux spectacles équestres grâce à « Cheval passion », plate-forme de démarrage de centaines d’artistes : Jean Marc Imbert, Lorenzo, Frédéric Pignon, etc.

Ministère concerné par la formation

Aucun diplôme d’Etat n’existe.

Condition d’accès

La plupart du temps, les enfants des professionnels du cirque sont ceux qui prennent la relève. De plus en plus d’écoles indépendantes proposent des activités de cirque aux enfants. Le critère d’entrée n’est autre que l’amour du métier.

Formation

Aucune formation spécifique n’existe. Les anciens passent leur savoir aux enfants et aux petits-enfants. Quelques artistes d’aujourd’hui sont passés par des gens du cirque tels Mario Lurachi (Gruss) ou Eric Gauthier (les Fratellini). L’évolution du cirque par son ouverture aux non-circassiens est frappante. Le cirque Gruss, fondé en 1854, prend possession du château de Piolenc en 1994 pour s’y installer et transmettre son savoir. Il propose des stages, des spectacles et des journées pédagogiques. Le parc de loisir « la mer de sable » est également un vivier d’artistes (Chaps, Andrieux).

Diplôme

Aucun diplôme n’existe.

Emploi

Les embauches d’écuyers, de cavaliers ou de voltigeurs équestres se comptent sur les doigts de la main. Mais ce métier est fait de passion ; accrochez-vous et n’hésitez pas à faire des stages avec des artistes connus.

 Cirque à l’ancienne

Point de vue : plus que toute autre activité équestre, la filière spectacle est celle qui est la plus difficile à suivre. Etre bon cavalier ou homme de cheval ne suffit pas, il faut savoir se dépasser et avoir la baraka pour que votre numéro soit le numéro un. Vous devez être téméraire. Mais quel bonheur, lorsque enfin vous sortez sous les applaudissements de 3000 personnes.

Définition du métier

Autrefois, les seuls spectacles équestres étaient faits par des gens du cirque. On trouvait des dresseurs, des voltigeurs, des cavaliers de dressage. Peu à peu, on a vu apparaître un nouveau genre de spectacle, non plus sur une piste mais sur un stade ou dans des salles de spectacles adaptées. Plusieurs événements ont marqué l'évolution des spectacles équestres : Mario Luraschi qui maîtrise à la perfection l'art du dressage de chevaux pour le cinéma et le spectacle, Lucien Grüss, le roi du cirque, Bartabas, le magicien du cabaret équestre, Georges Branche qui réinvente chaque année la vie de la mer de Sable d’Ermenonville. Ce parc d’attraction a formé plusieurs des meilleurs cascadeurs : Chaps, Andrieux. L’Ecole du cirque a également vu éclore des grands noms du spectacle : Eric Gauthier, Mario Luraschi. Les places sont chères et les équipes sont fournies. Le créateur du concept de spectacle équestre est le fait d'un homme, Maurice Galle, qui a créé dans un cadre aujourd’hui prestigieux, le salon « Cheval Passion » en Avignon. Personnage du sud, il invente, il y a 22 ans, l'idée de spectacle complet où l'on trouve tous les styles en tenant compte des particularités des origines de chaque cheval ou des montes traditionnelles des différents pays. Il a inventé "les crinières d'or" pendant le salon "Cheval Passion". Il est à l'origine de vocations artistiques : Jean-Marc Imbert, Lorenzo, Frédéric Pignon, Magali Delgado.

Ministère concerné par la formation

Cette activité n’est pas contrôlée par un ministère, si ce n’est le Ministère du Travail.

Condition d’accès

Faire une déclaration à la Chambre de commerce est suffisant si l’on crée sa propre entreprise de spectacle. Le candidat doit être motivé, souple, en bonne condition physique. Le meilleur moyen d’être un bon voltigeur est d’être un bon gymnaste. Plusieurs groupes de spectacle travaillent en France et vous pouvez passer par eux pour accéder à une formation de terrain.

Diplôme

Aucun diplôme pour ce type d'activité. Il faut être performant en équitation, en voltige, en dressage, être athlétique, sportif, motivé.

Formation

La plupart des cascadeurs ou des voltigeurs ont à la base une solide expérience équestre. Par la suite, ils doivent trouver un groupe en exercice, pour pouvoir apprendre le métier. Souvent, ils doivent commencer par un travail d’initiation et apprendre à s’occuper des chevaux.

Emploi

Si l’on est très bon, on peut trouver un emploi. Si l’on est moyen, il n’y aura pas de place. Cette carrière n’est quand même pas la panacée car le nombre d’artistes équestres (cascadeurs, voltigeurs, dresseurs, etc.) est plus important que celui des spectacles. En fait, l’offre est plus vaste que la demande.

Point de vue : métier à risque où il faut être particulièrement attentif : on se casse rapidement quelque chose et on se trouve rapidement sur la touche. En revanche, ce métier est un vrai métier de cheval doublé souvent d’une vraie passion pour l’équitation.

  • Ecole du cirque

Définition du métier

Le speaker est celui qui donne au public le ton et les informations au cours des manifestations équestres. Il doit être un très bon animateur, voire un professionnel de l'animation. Pour la plupart, ces speakers sont des passionnés du cheval, des experts dans presque tous les domaines (CSO, horse-ball, dressage) et souvent des cavaliers ou des professionnels équestres de haut niveau. Ce sont parfois des indépendants offrant leur service pour des prestations locales ou bien des animateurs connus, appartenant à un pool géré par des sociétés intervenant pour des manifestations nationales ou internationales. Les rémunérations sont fonction des contrats passés entre eux et les organisateurs.

Ministère concerné par la formation

Cette activité n’est pas contrôlée par un ministère, si ce n’est le Ministère du Travail.

Condition d’accès

Une déclaration à la Chambre du commerce est suffisante si l’on est chef d’entreprise. Sinon il faut réussir à se faire employer par une des quelques sociétés gérant ce type d’animation spécifique.

Diplôme

Aucun diplôme.

Formation

Aucune formation particulière n’existe, si ce n’est celle acquise par l’expérience du terrain. Aussi bizarre que cela puisse paraître, beaucoup de ces animateurs-speakers ont passé le brevet d’aptitude à la fonction d’animateur (BAFA).

Emploi

On trouve le plus fréquemment des animateurs parmi les bénévoles des associations d’élevage de chevaux, les groupes de cavaliers « nature » ou encore parmi les responsables de sports équestres. Les professionnels de l’animation se comptent sur les doigts d’une main. Les sociétés spécialisées dans l’animation peuvent représenter un espoir pour ceux qui cherchent un emploi salarié dans ce secteur. La clientèle est celle des organisateurs de CSO, de horse-ball, de spectacles locaux.

Point de vue : cette activité est presque exclusivement bénévole. On trouve pourtant des professionnels qui animent les grandes manifestations. En tout cas, cette activité nécessite « d’avoir la pêche », le sens du contact et une certaine liberté de ton.